HOBART, CAPITALE DE L’EXTRAVAGANT

Avant de devenir la terre d’accueil des hipsters, l’île au sud de l’Australie reçoit les prisonniers de l’empire britannique, exploités pour construire les futures infrastructures tasmaniennes et assiste au massacre de ses premiers habitants, les Aborigènes de la tribu nomade des Mouheneer. Les derniers survivants, qui ne sont plus que 300 en 1832 – ils étaient entre 3.000 et 10.000 à l’arrivée des colons, trente ans plus tôt – sont envoyés de force sur Flinders Island, une île au nord-est de l’État. Lorsque le transport des forçats cesse en 1853, corruption, autoritarisme et copinage ne prennent pas congé pour autant et si les terres tasmaniennes sont exploitées par les industries minières, agricoles et forestières, les retombées économiques elles, ne bénéficient qu’à une petite minorité. Au XXe siècle, la Tasmanie souffre du taux de chômage le plus élevé de toute l’Australie. À l’approche du nouveau millénaire, rien n’a encore fondamentalement changé : la Tasmanie demeure dans un marasme économique que viennent ponctuellement et aléatoirement dissiper quelques touristes australiens. Le désespoir ambiant emplit les poumons de fumée, les foies d’alcool et la petite criminalité va bon train. Une société prête à accueillir l’étrange, le morbide, le licencieux : David Walsh… 

[…]

Article complet au format papier dans Mayonèz Mag No.2. Retrouvez tous les aperçus d’articles de Mayonèz Mag dans la section Archives.