Société
États-Unis // Poème
Beaucoup de chaleur
Trop de chaleur
Fantôme égaré
tu traînes dans Manhattan
du côté de l’Hudson
Vivement ce soir
que t’ailles à Greenwich
les écouter à gogo
ces musiciens d’enfer
qui savent déchirer la nuit
En attendant tu n’as trouvé
que ce bar en sous-sol
où une énorme black
bardée de cuir et de métal
te glisse un Bourbon Tonic
Assis là sur un tabouret
tu déchiffres en face de toi
le look infernal d’un péquin :
casquette, bretelles, diamants,…
Regard au loin ; qui sait, un Poète !
Mais qu’est-ce que tu fous dis donc là ?
Perdu, soûlé , plombé, …
Ébahi par tout cet enfer
Inquiet de tant de paradis
Décidé à fuir le jour
Cette ville tu la voulais
mais tu te coinces dans ses nuits
Impossible d’ouvrir ta fenêtre
Les bruits envahissent ta chambre
Des bruits intenses mais sans fin(s)
Tu t’égares dans le Bronx
Tu tournes, tu tangues
Les murs flottent autour de toi
Une instabilité trouble te guide
Tu en as presque perdu la voix
…….
New-York miroir voilé de tes nuits
New-York ce monde étrange mais ouvert
qui te colleras au corps pour toujours
La ville d’où tu viens
– aussi grande soit-elle –
n’en sera désormais pour toi
qu’un simple village
et le village où tu es né
qu’une sorte de désert.
Article au format papier dans Mayonèz Mag Nº6. Retrouvez tous les aperçus d’articles de Mayonèz Mag dans la section Archives.
UN PAS DE CÔTÉ DANS LES MÉTROPOLES DU MONDE
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