LEONCAVALLO À MILAN, REBELLE DANS L’ÂME

C’est une ancienne imprimerie de dix mille mètres carrés dont les murs sont entièrement recouverts de fresques. Sur la façade, on peut lire « Fight Gentrification » ou encore « VolksWriterz », le nom d’un collectif milanais de graffeurs militants. À côté du bâtiment principal s’étend un vaste jardin où sont dispersées des tables, des chaises et de nombreuses loupiotes, le tout sur un fond sonore tantôt Hip Hop et tantôt Reggae. Traditionnellement appelés centres sociaux occupés et autogérés, les lieux comme le Leoncavallo sont des squats qui rassemblent artistes et activistes autour de thématiques socio-culturelles et politiques diverses. Dans le milieu underground milanais, le Leoncavallo est incontournable. « Il a toujours été un exemple de contreculture », affirme Massimo De Giglio, activiste depuis 26 ans. L’exposition Leorama qu’il inaugure ce soir-là en témoigne. Elle présente un recueil des graphiques réalisés et conservés au Leoncavallo depuis 45 ans: des affiches de concert du groupe de rap américain Public Enemy ou encore du groupe ska punk Persiana Jones, des posters pour des manifestations antifascistes, anticapitalistes et féministes. « Des thématiques comme le pacifisme ou la lutte contre le patriarcat ont toujours été au cœur de l’histoire de cette contreculture », ajoute Pablito el Drito, écrivain et historien spécialiste du sujet.

[…]

Article complet au format papier dans Mayonèz Mag No.2. Retrouvez tous les aperçus d’articles de Mayonèz Mag dans la section Archives.