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LA LIGNE DU MATIN

Poème

Culture   //   Espagne

Vous prendrez bien un vers de poésie?!

La ligne du matin

À Salamanca la plaine s’étire
Loin…très loin…trop loin
Tu roules depuis des heures
Tu devines la ville à l’horizon
(Il te faudra beaucoup de temps pour y arriver)

Tu croises des camions désarticulés
Tu aperçois de vieilles arènes en bois
Où quelques hommes en noir
Surveillent des toros au ralenti

Toujours la plaine et ses reflets jaunes
Toujours ces nuées de poussière(s)
Toujours ces toros dans le lointain
Dont la peau rutile au soleil
(À l’horizon / la ville encore là / te guette / tu y espères / des ondes / de fraîcheur)

Tu ne penses plus
Tu as franchi le cap
Tu roules sans envies
En apnée hagard
Tu as oublié le temps
Rien dans cet immense rien
Ombre errante fuyante
Devant cette fresque dure et belle

À la tombée du jour
Un berger amène son troupeau
Boire sous les piles du pont
Que tu viens de traverser
En entrant dans la ville
Le soleil s’endort
Sous les premières brises
Du vent de la plaine
(« Image d’Évangile » te dis- tu !)

Enfin la nuit
Y seras-tu danseur ébloui ?
Claquement de tes pieds sur le glacis
Battements de tes mains
Des mains de ces femmes qui tournent
Plongeras-tu alors vers la Ligne du Matin ?

Article au format papier dans Mayonèz Mag No.1. Retrouvez tous les aperçus d’articles de Mayonèz Mag dans la section Archives.

Eglise de Salamanca impressionnisme

Auteur : 
Philippe Despeysses – Poesia Revelada

Photographes / Illustrateurs : 
Luna Marina
Kevin George
Denis Kuvaev

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UN PAS DE CÔTÉ DANS LES MÉTROPOLES DU MONDE

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