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Besoin fondamental au même titre que l’alimentation et le logement, l’éducation contribue à la stabilité sociale, encourage la croissance économique à long terme et aide tout un chacun à améliorer ses conditions de vie. Encore imperméable aux nouvelles technologies au tout début des années 2010, l’éducation est désormais sous les feux de la rampe high-tech et les fournisseurs s’affolent devant les possibilités quasi illimitées qui s’offrent à eux. Mieux apprendre est peut-être moins traumatique qu’il n’y paraît… Start-ups et grands groupes entrent en lice pour le démontrer.
État des lieux et projection (2022-2025)
Les gouvernements du monde entier, les employeurs et apprenants auront investi près de 7 000 milliards de dollars par an dans l’éducation et la formation entre 2022 et 2025. La part des Edtech sera d’environ 300 milliards de dollars en 2022 et de plus de 400 milliards en 2025 (« Global Education Outlook 2022 », Holon IQ). Une proportion a priori résiduelle qui témoigne néanmoins, à cette échelle, d’une véritable révolution du secteur éducatif, d’autant plus si l’on considère que les technologies en question sont tout public depuis peu voire toujours en phase de développement.
La crise sanitaire a fortement accéléré la pénétration des nouvelles technologies dans la sphère éducative, les fonds à risque (européens et américains principalement) ayant triplé leurs investissements entre 2020 et 2022 tandis que se sont multipliées les fusions-acquisitions, redessinant le paysage entrepreneurial au profit d’entités capables de répondre à la demande plus efficacement. Si la constitution de géants tels que le Chinois Yuanfudao, l’Indien Byju’s ou encore l’Autrichien GoStudent est bien entamée, il y a fort à penser que le marché restera cependant compétitif pendant plusieurs décennies. Les évolutions technologiques rapides, la diversité et la croissance de la demande permettent d’abonder en ce sens.
La pandémie de covid a provoqué la chute des inscriptions d’enfant en bas âge dans les écoles publiques ; dans certains pays comme les États-Unis, ce taux fut même au plus bas depuis la seconde guerre mondiale tandis que près de 50 millions d’enfants américains ont été renvoyés chez eux en mars 2020 (« The world ahead 2022 », The Economist). La tendance s’est confirmée partout dans le monde et, dans les mois qui suivirent le début de la crise sanitaire, l’apprentissage en ligne s’est imposé comme une alternative de choix, sinon la seule, aux cours présentiels, qu’ils soient prodigués par des entités publiques ou privées, qu’ils concernent des élèves mineurs ou majeurs, professionnels ou non, toutes spécialités confondues. Ce que l’on nommait encore e-learning au tout début des années 2000, lorsqu’il ne s’agissait que de la numérisation de cours en PDF devenus consultables et téléchargeables depuis un ordinateur, a évolué vers le « digital learning » (digital pour numérique), qui couvre toutes les « nouvelles » solutions de partage des connaissances, supportées par des technologies plus ou moins matures allant du simple visionnage de contenus « asynchrones » (qui sont enregistrés) sur un écran aux interactions en direct, virtuelles et augmentées sur le(s) métavers.
Les Edtech résolvent certains problèmes que l’éducation et la formation traditionnelles ne parvenaient pas jusque là à maitriser. Elles permettent tout d’abord de donner au plus grand nombre la possibilité d’apprendre (moyennant une connexion à internet). L’accumulation, l’analyse et l’interprétation des données des cours en ligne, au travers de l’intelligence artificielle notamment, permet une plus grande personnalisation des contenus et matières enseignées. Les outils de la réalité virtuelle et augmentée, la robotique ou encore l’impression 3D sont autant de moyens de stimuler les apprenants dans un monde saturé par le divertissement. Le jeu augmente leur interaction avec le contenu enseigné et améliore leur capacité à retenir l’information. On parle désormais de « gamification » (ou ludification) bien que le jeu, lui, ait toujours été la façon la plus efficace et naturelle d’apprendre. Elles sont le support le plus intuitif, enfin, d’un apprentissage tout au long de la vie et les solutions pour les professionnels souhaitant acquérir de nouvelles compétences n’ont jamais été aussi accessibles, tant du point de vue économique que pratique.
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Neeti Sharma, Cofondatrice et presidente de TeamLease Edtech

Shantanu Rooj, Cofondateur et CEO de TeamLease Edtech

My Job Glasses, le mentorat au cœur de l’orientation

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Texte :
Rémy Genet
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