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Darkitectures : Une histoire de grandeur et de timidité

Culture

Italie   //   Photoreportage

De Rome à Florence en passant par Bologne, Alessandro Piredda sélectionne ses sujets, imagine une prise de vue, l’intensité de la lumière d’une lune ou de lampadaires, positionne son trépied, son appareil photo et règle le temps de pose. Il souhaite donner le premier rôle aux bâtiments dont l’architecture l’émeut, magnifier leur façade, épurer leurs contours, les libérer de tout décor. Ici un pont, là une église ou un palais, comme autant de vaisseaux perçant la nuit.

Alessandro Piredda débute ses explorations nocturnes en 2016. Près de chez lui tout d’abord, dans la ville de Rimini et ses alentours, dans le nord-est de l’Italie. Sont-ce les photographies de monuments historiques de la famille Alinari, si présentes dans les manuels scolaires de son enfance, son goût pour l’architecture développé au lycée ou celui des sujets épurés, comme les motos de courses, dont il a pu perfectionner la capture lorsqu’il était photographe officiel du Championnat du Monde Superbike à Misano.

, qui lui ont donné l’envie de créer Darkitectures ? « Il y a de cela, oui, sans doute », pondère l’artiste, qui ne souhaite pas contredire son interlocuteur et considère un instant ces possibilités. Les journalistes sont prompts à établir des liens.

« Ce qui est sûr, c’est qu’il est plus facile d’éviter les touristes de nuit », ajoute Alessandro, pragmatique. « Lorsque vous déballez du matériel professionnel en public, vous attirez l’attention. C’est vraiment la dernière chose que je souhaite, je suis un grand timide ». Alessandro peut rester plus de 4 h derrière son trépied, concentré, à traquer l’image parfaite. Ainsi comprend-on aisément son besoin de solitude.

Satisfait de ses prises à Rimini, il élargit son territoire de photographie en Émilie-Romagne, dans la ville côtière de Ravenne dans un premier temps, puis à Bologne. S’ajoute alors un critère de sélection important dans ses recherches : « les bâtiments doivent être célèbres, les gens doivent reconnaître les lieux que je photographie ». L’artiste affirme sa technique, se renseigne sur l’éclairage des monuments au préalable de toute visite, détermine avec précision où il devra se positionner, imagine ce que pourrait être un nouveau cliché réussi de Darkitectures et se lance à la conquête des plus belles villes d’Italie. Rome, Florence et Venise offrent de multiples opportunités et l’artiste complète sa collection grâce à quelques détours par Gênes, Modène et Milan. 

Le second opus de Darkitectures est en préparation et verra probablement le jour en 2023, l’occasion pour Alessandro de se tourner vers la couleur et des architectures plus contemporaines. Avis aux amateurs d’intégration de la biodiversité dans le bâti, l’immeuble bosco verticale a retenu l’attention de l’artiste. À Milan toujours, les tours Hadid et Libeskind, emblèmes de la construction du quartier CityLife au nord-ouest du centre historique de la ville, sont aussi sur son parcours.

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Article complet au format papier dans Mayonèz Mag Nº9. Retrouvez tous les aperçus d’articles de Mayonèz Mag dans la section Archives.

Texte et photographie :
Galerie GADCOLLECTION – Paris

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