Loin des malls, près des cœurs: rencontre avec les commerçants d’Athènes

Athènes est une ville qui se découvre jour après jour, lentement, en prenant son temps, en écho à l’art de vivre des Grecs. C’est en sillonnant ses ruelles, en prenant le pouls de chaque quartier, chaque dédale, que l’âme de la ville se dévoile. Et c’est en découvrant chaque coin de rue que l’on observe ainsi, derrière une vitrine, ici un luthier qui fait claquer le bois du futur bouzouki qu’il est en train d’assembler, là une antiquaire – ancienne chanteuse – qui tricote au milieu de mille et une babioles. Il y a quelque chose de suranné, un je-ne-sais-quoi à Athènes, qui fait vivre à celui ou celle qui foule le bitume de la capitale grecque une expérience hors du temps. Les commerces de proximité en sont peut-être la clef. Chaque quartier possède son lot d’artisans, d’artistes et d’épiciers, visages inconnus un jour, familiers ensuite. Ils deviennent progressivement des personnes du quotidien. On sent alors que l’on appartient au quartier lorsque ces derniers nous reconnaissent et nous nimbent d’un « ti kanoume paidia ? »
(« Ça va les gars ? ») Athènes, c’est donc la proximité, l’entraide, la solidarité ou la passion de commerçants qui possèdent tous, à leur manière, un bout de passé conservé comme un joyau. Cette bonhommie vient-elle de la culture méditerranéenne, de la chaleur des Grecs ou de la crise qui a (ré)uni les gens ? Peut-être tout ceci à la fois. Rencontre avec des acteurs et actrices de la vie locale, hors des sentiers touristiques.

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