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Escale à Port Moresby

Société

Papouasie-NG  //   Portrait

Difficile de définir «le bout du monde». Mais cette notion, relative, prend tout son sens à Port Moresby, la capitale de Papouasie–Nouvelle-Guinée (PNG). Tenue à l’écart des routes maritimes, cette île de l’océan Pacifique est restée jusque dans les années 30 une terra incognita. Longtemps sous influence coloniale des Britanniques, qui ont fondé Port Moresby, puis de l’Australie, ce pays-archipel est aujourd’hui à un tournant de son histoire. Des gisements gaziers et pétroliers récemment découverts qui devraient assurer une manne financière pour les décennies à venir, une croissance urbaine forte et une attractivité touristique qui l’est tout autant. Cependant, Port Moresby est toujours une des villes les plus dangereuses au monde et la Papouasie une terre tribale, violente et imprévisible. J’y ai fait escale avant la crise sanitaire…

Attention, vous êtes à Port Moresby!

Tous les chemins mènent à Rome, dit-on, mais aucun ne mène à Port Moresby. La capitale n’est reliée au reste de l’île par aucune route. Les seules voies d’accès pour la rejoindre sont la mer ou les airs. Les quelques pistes de terre rouge qui s’aventurent dans les faubourgs de tôle noire qui encerclent la ville se perdent dans une jungle épaisse, où roderaient les raskols, les gangs locaux, spécialistes du détroussage occasionnel, du kidnapping improvisé et du racket opportuniste. Des bandits de grands chemins, littéralement, qui obligent les rares expatriés qui oseraient s’échapper quelques heures de la ville étouffante à s’entourer d’une escorte armée.

Malgré les vents marins qui balaient la ville, Port Moresby asphyxie d’emblée les nouveaux arrivants. Ni l’humidité tropicale, ni le soleil écrasant, ni les grains salés de l’océan Pacifique n’en sont pourtant responsables. La principale ville de l’archipel de PNG a longtemps été considérée comme une des capitales les plus dangereuses au monde. Une réputation sulfureuse, qui se ressent dès les premières heures sur place. Taxis avec revolver à portée de main du chauffeur, des compagnies de sécurité privée équipées d’armes de guerre qui patrouillent devant les hôtels luxueux et les centres commerciaux, recommandations d’extrême vigilance des ambassades étrangères… Même les ouvriers chinois qui construisent les nouvelles infrastructures de cette ville en plein essor ont droit à leur garde du corps. Je me suis rendu à Port Moresby et bien que j’aie connu quelques situations délicates dans ma vie, le climat d’insécurité chronique qui y règne me prit à la gorge.

[…]

Article complet au format papier dans Mayonèz Mag Nº4. Retrouvez tous les aperçus d’articles de Mayonèz Mag dans la section Archives.

Texte: 
William de Tamaris

Illustration: 
Stephen Dupont

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UN PAS DE CÔTÉ DANS LES MÉTROPOLES DU MONDE

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